Standardiser la mesure d'impact social

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Mercredi 29 mars 2017

Standardiser la mesure d’impact social : peut-on parler le même langage ? 

Mesurer la valeur sociale créée par des associations, des fondations ou des entreprises sociales est devenu une priorité pour tous les acteurs de l’intérêt général, qu’ils soient bailleurs de fonds ou opérateurs de terrain. S’il existe encore des résistances à quantifier, voire à « monétariser » cette valeur sociale créée, un consensus s’est installé concernant l’importance d’évaluer la performance des projets d’intérêt général, au-delà de simples critères budgétaires ou financiers. La première difficulté qui se pose aux acteurs concerne la méthode : Que cherche-t-on à évaluer exactement ? De quels moyens dispose-t-on pour le faire ? Quelles approches privilégier et quels indicateurs utiliser ? Devant la grande diversité des domaines de l’intérêt général, des bénéficiaires concernés, des types d’activités proposées et des outils financiers mobilisés, mesurer la valeur sociale d’un projet semble nécessiter une approche entièrement sur-mesure. Une deuxième difficulté concerne donc la comparabilité des projets entre eux : l’association A créée-t-elle un impact social supérieur à l’association B ? Comment l’entreprise sociale C répond-elle au même problème social mais dans un pays voisin ? Tout en respectant la singularité de chaque projet, investisseurs et philanthropes cherchent désormais à harmoniser leurs critères de décision et leurs outils de mesure. Des initiatives comme le catalogue IRIS aux Etats-Unis et l’outil MESIS en France ont pour ambition de proposer des normes sectorielles, transparentes et partagées. Est-ce possible d’y parvenir ? Est-ce seulement souhaitable ? Quels sont les enjeux de la création d’un « langage de l’impact » acceptable par tous ?

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